Bye Bye Dubaï

Et oui, mon séjour aux Émirats Arabes Unis a été très bref et très occupé - j'ai même travaillé jusqu'à 4h du matin pour être capable de finir ce que je devais faire pour un autre projet...bref, j'ai quand même réussi à m'assurer quelques heures de visite pour faire le tour de la ville.

Pour la première fois, je me suis senti presque obligé de prendre un tour d'autobus, me disant qu'il prendrait quelques heures et que je pourrais descendre à mon gré pour visiter les endroits les plus intéressants, avant de quitter pour l'aéroport et me rendre à Pristina, ma nouvelle destination que je connaissais depuis seulement 24h.

Qué nenni! Le tour a duré plus de 6h à cause entre autre du trafic mais aussi du nombre de points intéressants et la distance entre chacun d'entre eux. Je n'ai même pas eu le temps de descendre une seule fois parce que je voyais bien que je risquais de rater mon vol si je ne faisais pas attention.

Un des centre-villes de DubaÏ vu de la Burj Kalifah

Qu'à cela ne tienne, la visite a été intéressante. La vieille ville, située autour de la crique de Dubaï, n'est pas si vieille que ça mais contient un vieux souk et un vieux fort, maintenant converti en musée. Il y a évidemment plusieurs malls, tous plus "modernes et grandioses", comme ils disent sur l'enregistrement lors du tour. Comme je ne suis pas friand de magasinage, je n'en ai visité qu'un seul, le Dubaï Mall à proximité de mon hôtel et qui s'étale sur 4 étages, avec à l'intérieur une patinoire de dimension olympique ainsi qu'un aquarium qui fait les 4 étages.

L'intérêt de Dubaï est en fait totalement artificiel - on parle d'un nombre de gratte-ciel démesurés pour la grandeur de la ville (1,8 millions dans l'ensemble de l'Émirat de Dubaï, mais ça ne compte pas les étrangers). Les principales attractions sont la tour la plus haute du monde, l'hôtel 7 étoiles en forme de voile (le Burj Arab), les îles artificielles en forme de palmier ou de mappemonde qui sont en fait une série de villas, d'hôtel ou d'immeubles à appartement...et bientôt un centre d'amusement plus grand que Walt Disney.

Burj Arab vu de l'archipel The Palm

Le luxe outrancier de Dubaï semble toutefois une mince pellicule sur le tissu social créé par un développement accéléré. Les locaux ne travaillent pas, ou s'ils travaillent c'est parce que le gouvernement double leur salaire pour les encourager. Les travailleurs sont tous étrangers et proviennent d'Inde, du Mianmar, du Pakistan...ils ont des salaires de misère et vivent dans des conditions exécrables. Les étrangers sont donc soit des serviteurs, du cheap labor, soit du tourisme qui amène la croissance de la ville.

Erratum: dans le premier texte je parlais de la vieille ville et d'un oasis au mieux du Burj Kalifah, la plus haute tour du monde...hé bien il s'agissait en fait d'un hôtel et d'un bassin artificiel avec des fontaines d'eau. Je me suis laissé avoir par le marketing local.

Bienvenue à Dubaï

Après 13h de vol et 5 heures d'escale à Paris, me voici arrivé à Dubaï. La première impression que j'ai eu fut l'immensité de l'aéroport qui n'en finit plus de finir. On doit facilement parcourir 2 kilomètres pour se rendre jusqu'au contrôle des passeports. Dehors, le trafic est intense...pourtant, je suis sorti de l'aéroport à 23h30.


Ici tout semble plus gros. Il fait chaud - 34 degrés la nuit, 40 le jour - et c'est surprenamment humide. Mes lunettes se sont complètement embuées dès que je suis sorti du taxi qui m'a amené de l'aéroport à mon hôtel, le Al Manzil. Tout est propre aussi. Il ne semble pas y avoir un seul grain de sable en ville malgré la proximité du désert.


Le service est impeccable. En arrivant à la réception pour faire mon enregistrement, on m'a offert un verre de jus de kiwi. Le service de maintenance de l'hôtel est passé deux fois voir si tout était correct, et la réception m'a appelé une fois également - du moins c'est ce que j'en sais puisque je n'ai pas passé la journée dans ma chambre! Reste qu'on est traités aux petits oignons.


Malheureusement je ne suis pas allé bien loin non plus puisque dès midi je rejoignais mes collègues de notre partenaire sur le projet Afghanistan, afin de commencer les discussions sur la gestion de projet. Je me promets bien toutefois de commencer mes visites dès demain soir. D'ailleurs, fait cocasse: l'une des personnes chez mon partenaire qui tentait de retourner en Afghanistan a reçu une plainte d'une dame parce qu'il avait sacré devant elle. Il n'a donc pu repartir et doit aller en cours, puisque sacrer en public est interdit dans les Émirats arabes unis...on n'est pas trop sûr s'il est en prison ou non. Enfin, je suis sensé le rencontrer demain alors je risque d'avoir plus de détails. Morale de l'histoire: si on sacre, il faut le faire dans une langue que les gens ne comprennent pas.


Ma chambre est très bien placée, sur le 6e étage, avec vue sur la plus haute tour au monde, qui ne cesse de m'impressionner chaque fois que je regarde dehors.¸Les tours voisines semblent être des naines. Je vous laisse d'ailleurs sur une photo que j'ai prise hier soir en arrivant de la fenêtre de ma chambre. Il s'agit du Burj Khalifa, qui culmine à 828 mètres (environ 780 sans la flèche)...mais bon elle sera sans doute vite dépassée. Par comparaison, la 2e plus haute est à 508 mètres. La plus haute à Montréal? La tour IBM, sur René-Lévesquee, est à 230 mètres (dont 200 sans l'antenne, le 1000 de la Gauchetière est à 205 m), soit moins du tiers que le Burj Kalifa! (1) Ça donne le vertige.

Entre l'hôtel et la tour se trouve le Palais, qui est en fait la vieille ville de Dubaï autour d'un étang ou un oasis, je ne sais trop. Ce sera à investiguer. J'ai hâte de visiter le souk et de voir les folies intérieures des mall de la place!



(1) Source: http://www.skyscraperpage.com/